Les institutions supérieures de contrôle des finances publiques: pivot de la lutte contre la corruption
Eriole Zita Nonki Tadida est détentrice d’un doctorat en science politique et d’une maitrise en affaires publiques/finances publiques de l’Université Laval. Sa thèse analyse le rôle des institutions supérieures de contrôle des finances publiques dans la lutte contre la corruption. Ses intérêts de recherche incluent la gestion des finances publiques, l’analyse et l’évaluation des politiques publiques, le management public et l’audit interne. Le système national d’intégrité a été développé par l’organisation non-gouvernementale Transparency International dans les années 2000. Il prône l’implication et l’interdépendance entre les institutions publiques comme solution à la corruption. Cet article identifie cinq principes permettant à une institution supérieure de contrôle (ISC) placée au centre du système national d’intégrité de remplir efficacement son rôle. Ces principes sont l’imputabilité, l’indépendance, le contrôle, la collaboration et le professionnalisme. L’information recueillie auprès de treize membres d’ISC de France, du Sénégal et du Québec révèle que, bien que des mécanismes fonctionnels et organisationnels soient mis en place, un grand travail demeure pour assurer l’indépendance des ISC. Des divergences contextuelles sont aussi relevées dans la collaboration entre les ISC et les acteurs sociaux.