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Résumé

Un projet où tout baigne !

La Ville de Belœil voulait offrir à sa population en plein essor un centre aquatique ultra moderne sans augmenter les taxes. Pari réussi grâce à la force du groupe.

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En 2015, la polyvalente Polybel démantèle sa piscine intérieure. Cours de natation et bains libres tombent à l’eau ! La Ville de Belœil, qui louait le lieu pour assurer ces services, doit réagir. Elle vise grand avec l’idée d’un centre aquatique. Mais comment se doter d’une telle installation sans transférer la facture aux citoyennes et aux citoyens ?

« Dès le départ, nous avons misé sur le pouvoir collectif », relate Cathy Goyette, directrice des finances. D’abord, on sonde la communauté. Où construire cette infrastructure ? Quels équipements y intégrer ? La campagne de participation prend plusieurs formes : questionnaires en ligne, consultations publiques, comité. Les milieux de l’éducation, de la santé et des affaires sont appelés à s’exprimer, comme les organismes sociaux. La population aussi. Puis, on rassemble les forces. Belœil invite les municipalités voisines, Otterburn Park et Saint-Mathieu-de-Belœil, à prendre part à l’aventure.

Les gestionnaires du projet, M. Daniel Marineau, directeur des loisirs, de la culture et de la vie communautaire et Mme Julie Pelletier, chef du service des loisirs.
Les divers partenaires, dont les maires de Beloeil, Otterburn Park et Saint-Mathieu-de-Beloeil, les députés provincial et fédéral, en compagnie des gestionnaires du projet, lors de l’inauguration.

« Notre approche régionale a permis d’amortir l’emprunt tout en donnant accès au centre à un maximum de gens. Elle nous a également aidés à obtenir une importante subvention gouvernementale. » Ces partenariats publics, couplés à ceux conclus avec le secteur privé, procurent les sommes nécessaires au projet.

La Ville de Belœil empruntait pour la troisième fois ce modèle plutôt rare dans le monde municipal. Il lui avait servi auparavant à réaliser un centre des loisirs et une place publique.

À un plan financier audacieux s’ajoute une méthode hors-norme pour réaliser l’édifice : la conception-construction. « L’approche traditionnelle veut que l’on contrôle tous les détails du bâtiment final, mais pas son coût. Les dépassements sont fréquents. Ici, inversement, nous avons lancé un appel d’offres avec nos exigences de base et un budget maximal. » Pour proposer un concept adapté, entrepreneurs et professionnels usent de créativité. Les responsables du projet, eux, font preuve d’ouverture.

Issu de stratégies novatrices, le bâtiment étonne tout autant. Il se distingue d’abord par ses performances environnementales. La baisse attendue des coûts énergétiques atteint 1,4 million $ sur 10 ans, et celle des gaz à effets de serre, 752 tonnes de CO2 par année.

Géré par un organisme à but non lucratif spécialisé dans les équipements du genre, l’édifice accueille tout le monde en tenant compte des différences, physiques ou autres. Il comporte un vestiaire unique avec cabines individuelles. Il offre un accès universel à tous ses aménagements, incluant une rampe qui permet de gagner le bassin en fauteuil roulant. Une première au Québec. La construction a reçu la distinction À part entière de l’Office des personnes handicapées du Québec en 2020.

Ouvert au printemps 2019, le Centre aquatique Belœil connaît déjà plusieurs retombées positives. Il suscite l’enthousiasme de nombreuses villes qui souhaitent s’inspirer des pratiques ayant mené à cette réussite. Quant aux adeptes de natation ? Dès la première session de cours offerte, leurs inscriptions atteignaient huit fois les prévisions initiales. Voilà un signe qui ne ment pas. « La reconnaissance de l’IAPQ vient d’autant plus souligner les efforts de nos équipes », se réjouit Cathy Goyette.

Partenaire du prix Monde municipal : Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation