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Résumé

Une cathédrale du savoir numérique

Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Une cathédrale du savoir numérique

Voir la vidéo de l’équipe lauréate et des deux équipes finalistes

En regroupant ses services en ligne, Bibliothèque et Archives nationales du Québec facilite l’accès à 30 millions de fichiers numérisés. Et fait rayonner la culture d’ici! 

Le 3 février, le roi de l’haltère, Victor Delamarre, présentera à Québec le tour qui l’a rendu célèbre : hisser une voiture dans une échelle. Et les salons de Pauline et Louise Bernard, sur l’avenue Oxenden à Montréal, regorgeront de fougères et de fleurs d’hiver pour le thé dansant du 5 février. Pour y aller, il faudra cependant remonter le temps, car tout cela se déroule… en 1923. 

Voici un échantillon des nouvelles authentiques auxquelles donne accès le nouveau service numérique de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). En ligne, le public peut feuilleter en version originale La Presse, Le Soleil et bien d’autres journaux québécois, de la fin du 19e siècle jusqu’à aujourd’hui. Il peut repérer l’ancienne avenue Oxenden dans les plans d’époque. Et même vérifier l’identité des dames Bernard dans les registres de l’état civil! 

« Dès le début du projet, nous avons placé l’utilisateur au centre du processus », précise Jean-François Gauvin, directeur de l’expérience et de la transformation numérique chez BAnQ. « Le public a été impliqué dans sa mise en œuvre afin qu’on réponde bien à ses besoins. La plateforme joint d’ailleurs des gens qui, habituellement, ne fréquentent pas les bibliothèques. »

Une seule adresse numérique

Depuis 2020, la Bibliothèque nationale, les Archives nationales et la Grande Bibliothèque partagent donc une même plateforme virtuelle. Un chantier de 2,5 M$ financé par le Plan culturel numérique du Québec du ministère de la Culture et des Communications.

Pascale Montmartin, cheffe de service des collections numériques et Jean-François Gauvin, directeur de l'expérience et de la transformation numérique.
Pascale Montmartin, cheffe de service des collections numériques, et Jean-François Gauvin, directeur de l’expérience et de la transformation numérique.

Les contenus numériques, jusque-là éparpillés dans une trentaine d’interfaces différentes, se trouvent maintenant en quelques clics. Ils sont aussi mieux référencés. Nombre d’internautes arrivent à la bibliothèque numérique par hasard, en introduisant un sujet dans un moteur de recherche. Ils tombent sur un document reproduit en pleine page qu’ils peuvent consulter sur une visionneuse efficace. Un système simple, qui invite souvent à poursuivre sa quête d’information. 

La plateforme regroupe à ce jour plus de 30 millions de fichiers, dont 1,7 million de textes entièrement recherchables. Chaque mois apporte environ 400 000 nouveautés. Enregistrements vidéo, films, photos anciennes, registres judiciaires… Sans oublier les archives notariées qui aident les généalogistes à retrouver la trace de leurs ancêtres. Ces témoins de la culture québécoise sont plus faciles à découvrir grâce à leur partage sur des sites comme Canadiana et le Réseau francophone numérique. Ils pourraient l’être encore plus : BanQ envisage d’implanter des techniques d’intelligence artificielle, développées par l’Université du Québec à Rimouski, permettant de rendre lisibles les nombreux manuscrits numérisés. 

Le public est au rendez-vous. BAnQ numérique a reçu plus de 7 millions de visites en 2021, contre 4,6 millions en 2020. Une croissance de 52 %! Le système allège en outre la tâche du personnel qui met les contenus en ligne et maintient le site. 

Tout pour une société apprenante

L’accès au savoir ne s’arrête pas aux contenus du patrimoine québécois. BAnQ met à la disposition des internautes près de 230 services externes. Le public a ainsi la possibilité de lire des milliers de journaux à travers le monde, d’emprunter des romans récents ou de suivre des formations en ligne. 

« La bibliothèque numérique contribue à ce que le Québec devienne une société apprenante, témoigne le directeur. Nombre d’outils d’autoformation sont disponibles, en langues, en bureautique, ou même en réparation mécanique. »

Voir ce projet en finale du prix Initiatives numériques s’avère valorisant pour l’équipe. « C’est l’aboutissement d’un immense travail de numérisation commencée il y a une vingtaine d’années, remarque Jean-François Gauvin. Indexés dans plusieurs moteurs de recherche, des millions de documents sont maintenant facilement accessibles. On assure ainsi leur pérennité. »

Partenaire du prix : ministère de la Cybersécurité et du Numérique